Samedi matin…

Fraîcheur de matin d’été. La tourterelle roucoule sur le toit.
De ma fenêtre je regarde le monde…
Des nuages encore blonds du soleil du matin flottent au-dessus de la terre, insouciantes plumes lâchées dans le vent de juillet, et les nouvelles feuilles des arbres de la place, tendres comme des ailes de papillons, frémissent à la moindre alerte et se racontent des histoires. Léger murmure de soie froissée dans l’air capricieux. Les maisons sont dessinées d’ombres nettes.
C’est samedi. Le monde s’affaire vers le marché, tricotant des jambes nues, tandis que les jeunes filles pianotent obsessivement sur le clavier de leur portable, à l’ombre de l’arrêt des bus et autocars. Des garçons, canne à pêche à l’épaule et musette à la main, se hâtent vers la rivière.
Les oiseaux paresseux sifflotent dans la cage des branches qui abritent les nids.
Des corneilles partent en bandes bruyantes vers de mystérieuses besognes, tandis que de lointains avions tracent des X majuscules dans l’azur.
J’entends, au loin, l’incompréhensible et grésillant message venant de la gare. Un jeune homme embrasse une jeune femme sur les escaliers et la serre dans ses bras.
Les coffres des voitures qu’on referme dans un claquement, les maris qui hèlent une connaissance, les dames qui bavardent sur le terre-plein.
C’est samedi…

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