Avec quelques traits d’eau brunes.

Il est assis au bout de la table.

Sur la nappe froissée traînent encore les miettes et les tasses du déjeuner.
Tous sont partis. Ils ont quitté la petite salle à manger tranquille. Les portes-fenêtres sont ouvertes et un frais soleil dessine des carreaux de lumière sur les tomettes.
Une brise pointue gonfle les rideaux. Ils s’envolent comme de légers fantômes, font de silencieux et longs mouvements de bras, puis vont mourir contre le mur où ils palpitent un moment encore pour frémir de nouveau dans un souffle.
Un silence d’oiseau a empli la maison. Loin, au bout du vestibule, les marmites de cuivre sonnent pareilles à des clarines.

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Le gras…

Les êtres humains sont très cons. J’imagine que vous l’avez déjà remarqué…

Ils coupent la queue et les oreilles que « le créateur » a donné aux chiens, ils trafiquent la nature, ils ne mangent pas certains aliments comestibles et inoffensifs, parce que c’est pêché, ils mettent des voiles sur les cheveux que Dieu a mis là par erreur, et ils créent des standards pour les corps humains qui sont par essence incontrôlables, et tous différents.

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Cordes sensibles.

La beauté et la grâce de la voix et du chant qui s’épanouit pour habiter dans l’espace. Comme une source qui donne naissance à un fleuve, entraînant dans son flot des émotions d’enfant.
La voix, fragile et puissante, qui hérisse la peau, qui fait frissonner dans son écheveau d’ondes sensibles et immatérielles.
La magie stupéfiante de cette invisible beauté.