Il y a environ 3 ans maintenant que je regarde exclusivement des séries coréennes, communément appelées « dramas ».
José m’avait dit : « il y a une série qui a l’air chouette sur Netflix. Ça s’appelle Mr. Sunshine. » « Ah bon ! », j’ai répondu sans conviction. J’aimais bien le cinéma asiatique, japonais, taïwanais, chinois de Chine populaire ou de Hong-kong, mais nos incursions dans les productions pour le petit écran ne m’avaient jamais vraiment emballée. Les « anime », non merci, très peu pour moi. En tant qu’animatrice 2D, comme on dit aujourd’hui, j’étais agacée par le peu de mouvement de ces produits et, en tant qu’illustratrice, par les conventions graphiques du code esthétique nommé « manga ». J’ai, depuis, un peu revu mon opinion, mais pas beaucoup, il faut le dire.
À ce moment-là, je crois que nous étions en overdose de productions américaines. On en avait ras-le-bol de la testostérone, de la violence, de cette façon obscène d’exhiber le corps des femmes, des figures de style vues et revues. De mieux connaître la skyline de New York que celle de Paris. Les scénarios se déroulaient, sans surprise, avec les mêmes schémas resucés, les mêmes vieilles recettes, même si, de temps en temps, un pur chef d’œuvre venait au jour, comme True Detective. Quant aux productions françaises, n’en parlons pas. Les murs qui bougent quand on frappe à la porte, les glumeux qui slapètent, les scénarios ni faits ni à faire, non merci ! Une fois disparu Jean-François Parrot qui a emporté avec lui Nicolas Le Floch, il ne restait que les dramatiques dramatiques… Bref, on séchait. Nous nous sommes alors penchés sur les productions d’ailleurs, histoire de prendre un peu le frais. Ce n’était pas mal, mais on sentait quand même l’influence profonde des habitudes et codes d’outre-Atlantique.
Quand soudain, dans les propositions des diffusions Netflix, le portrait d’un bel homme inconnu : Mr. Sunshine.
C’était parti !…