Je veux cueillir les baisers de ta bouche,
De ta bouche qui est un fruit,
Comme une grenade entrouverte
sur l’éclat de tes dents qui brillent entre tes lèvres.
Tes lèvres, ce sont des baisers frais et roses,
des baisers en attente.
Lorsque tu parles, de tes lèvres jaillissent des baisers,
mais tu ne le sais pas.
Il n’y a que moi pour les voir éclore au bord de ta bouche
et s’évanouir dans ton haleine.
Ces baisers sont le trésor de tes lèvres,
que mes lèvres effleurent.
Ils y naissent à ce toucher.
Avant que nos bouches ne se lient, ils n’y en avaient pas,
mais depuis, ils éclosent comme des fleurs dans la rosée.
Ta bouche est un fruit mur
Qui contient le trésor de tes baisers,
De tes baisers que je récolte avec ma bouche,
avec ma langue,
et entre mes dents,
Tes baisers entremêlés de soupirs et de gémissements.
Les baisers de ta bouche, je les cueille
comme je cueille les fragiles coquelicots,
embrassant doucement la soie de tes lèvres.
Ils se collent à mes lèvres, les épousent et les retiennent,
pour que je puisse un jour te les rendre.
Ces baisers que j’ai cueillis,
je les ai gardés sur ma langue pour les goûter plus tard.
Je les ai enfouis dans mes souvenirs
comme de précieuses dragées,
comme des bergamotes,
Comme des friandises.
Pour que tu m’embrasses en rêve.
Je veux embrasser tes paupières closes,
volets tendres de ton regard,
Tes joues,
et la nacre de tes oreilles.
Je veux poser sur ton cou les baisers que tu m’as offert,
et sur ton ventre,
et sur tes mains.
Et sur tes lèvres qui me disent :
Embrasse-moi !
