Le goûter.

J’ai respiré le pain frais. Il sentait le goûter, les barres de chocolat Milka dans leur papier mauve, l’enfance, l’école et la cour de récré. Il sentait la poussière saine du chemin battu, les tilleuls en fleurs, la fin de l’année, la sortie en bus. Il était plein de silence et de rires.
Il était tellement peu de chose.

Ma mère saupoudrait les longues tartines de la baguette beurrées, de sucre ou de cacao en poudre Poulain. Elle les secouait au-dessus de l’évier pour les débarrasser du superflu qui aurait causé des dégâts sur nos maillots et nos jupes. Je les pliais en deux dans la longueur pour pouvoir les mordre.
Le beurre faisait des rides brunes.


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