Le gras…

Les êtres humains sont très cons. J’imagine que vous l’avez déjà remarqué…

Ils coupent la queue et les oreilles que « le créateur » a donné aux chiens, ils trafiquent la nature, ils ne mangent pas certains aliments comestibles et inoffensifs, parce que c’est pêché, ils mettent des voiles sur les cheveux que Dieu a mis là par erreur, et ils créent des standards pour les corps humains qui sont par essence incontrôlables, et tous différents.

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Ménopause.

Depuis mon adolescence, j’ai appris à cacher le féminin déplaisant…
Déplaisant pour qui, je ne le savais pas, mais je sentais confusément qu’il y avait des choses à cacher.
La féminité était sale.
La féminité était sauvage.
Et il convenait de la dompter. D’épiler ces poils inconvenants qui disaient que je devenais une femme, de m’arranger, de porter un soutien-gorge, parce que les mignons bourgeons de mes seins débutants étaient impudiques, même sur un corps innocent comme le mien. De ne pas montrer mon ventre, mes cuisses. Mon jeune corps femelle était plein d’interdits. Et sans qu’on me le dise, je l’ai su.
Le pire du corps féminin, pour moi, ça a été les règles. Jamais ma mère ne m’en a parlé avant que ça ne « m’arrive », et même le jour où elles sont arrivées, incongrûment, pendant le job d’été de mes quinze ans, même si mes copines m’avaient déjà mise au parfum, j’ai eu peur, et j’ai été bien embêtée de ne pas savoir quoi faire. Papier-toilette et coton ont fait l’affaire jusqu’à mon retour à la maison. Je n’ai pas reçu de discours du genre tu es une femme, maintenant. Ma mère m’a donné des serviettes hygiéniques de son paquet à elle, et c’est tout. Ce n’était pas à propos des règles que nous aurions une intimité féminine. Les règles sont désagréables et ne présentent pas d’intérêt. Point.

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