Aujourd’hui, un ciel de taupe mouillé qui ruisselle sur la route vernie d’eau.

Aujourd’hui, un ciel de taupe mouillé qui ruisselle sur la route vernie d’eau.
Hier soir, un nuage faisait la planche dans le bleu du ciel…
Écrire un petit poème du soir,
sur le dégradé du ciel,
du jaune où traînent des nuages qui se croient mauves quand ils sont gris,
du bleu du ciel qui se fond en écarlate de soleil mourant,
des griffures blanches, courtes et fines tracées par les plumes invisibles des avions
dont les routes se croisent et qui vont n’importe où,
n’importe où,
mais très loin,
et qui écrivent dans le ciel
les signes mystérieux
de leur discret passage.
J’aime l’heure où le soleil se couche, l’heure confuse, l’heure des ombres chinoises…
Ce matin, un ciel d’aube gelée. Une brume de givre qui blanchit l’horizon. L’herbe est saupoudré de glace. Les nuages sont ourlés de jaune pâle. Hiver.
Le ciel est d’or et de poudre. Il réchauffe les champs de sorbet vert. La rivière s’envole en écharpe de brume. Matin d’hiver serein.
C’est quand, le soleil ? On dirait que Dieu a mis une serpillière à sécher dans le ciel.